- Natalie Videbæk Munkholm
- Christian Højer Schjøler
Abstract:
Labour law and services provided via online platforms or digital apps, platform work, appear to be an ill-matched couple as the business model of the platforms often relies on the worker not being an employee, whereas labour law categorises persons performing work as either self-employed or employees, depending on the circumstances of the relationship. Recent European and national case law concerning Uber illustrate that the classification of platform work is complicated. This article examines platform work in the light of the Danish model of providing a legal basis for decent pay and working conditions by way of collective bargaining. Collective agreements are a prerequisite for the Danish model to be extended to persons providing services via digital platforms. Platform businesses operate in an uncertain realm where the use of collective agreements could be questionable from a labour law as well as from a competition law perspective. The article takes a closer look at such legal perspectives by drawing out principles from national case law as well as case law of the European Court of Justice. The article further discusses a trial-agreement concluded between a trade union and a platform business in Denmark. The article concludes that collective agreements would be in line with the Danish model as well as with competition law, as long as the circumstances of each contract of service are characteristic of employment and as long as the service providers are not genuinely self-employed. The article contributes to the discourse on collective agreements as a means to ensure decent pay and working conditions as well as societal values and protections for persons providing services in the form of labour via online websites and digital apps.
Résumé:
Le droit du travail et les services fournis via des plates-formes en ligne ou des applications numériques semblent être un couple mal adapté car le modèle économique des plates-formes repose souvent sur le fait que le travailleur n’est pas un employé, alors que le droit du travail classe les personnes effectuant un travail soit comme indépendants, soit comme salariés, selon les circonstances des relations. La jurisprudence européenne et nationale récente concernant Uber montre que la classification des plates-formes est compliquée. Cet article examine le travail de plate-forme à la lumière du modèle danois qui consiste à fournir une base juridique pour des salaires et des conditions de travail décents par le biais de la négociation collective. Les conventions collectives sont une condition préalable à l’extension du modèle danois aux personnes fournissant des services via des plates-formes numériques. Les entreprises de la plate-forme opèrent dans un domaine incertain où l’utilisation des conventions collectives pourrait être discutable tant du point de vue du droit du travail que du droit de la concurrence. L’article examine de plus près ces perspectives juridiques en s’inspirant des principes de la jurisprudence nationale ainsi que de la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes. L’article traite en outre d’un accord d’essai conclu entre un syndicat et une plate-forme commerciale au Danemark. L’article conclut que les conventions collectives seraient conformes au modèle danois ainsi qu’au droit de la concurrence, pour autant que les circonstances de chaque contrat de service soient caractéristiques de l’emploi et que les prestataires de services ne soient pas de véritables indépendants. L’article contribue au discours sur les conventions collectives en tant que moyen d’assurer un salaire et des conditions de travail décentes ainsi que des valeurs sociétales et la protection des personnes qui fournissent des services sous forme de travail via des sites Web en ligne et des applications numériques.